Les amateurs de chevaux n'approuveront pas le point de vue de Xénophon lorsqu'il dit : " L'encolure du cheval doit être redressée et la crinière doit se trouver devant le cavalier. " Bien qu'il ait aussi affirmé que l'encolure doit être courbée, des images révèlent cependant des animaux sans aucune courbe.
Il avait raison en affirmant : " Un cheval avec une telle conformation ne serait pas capable de partir en flèche même avec un tempérament vif. Car ce n'est qu'en redressant son encolure et non pas en la courbant qu'un cheval est capable de courir ".
Durant la vie de Xénophon, on entraînait les jeunes chevaux avec un bridon rudimentaire. Lorsqu'ils étaient suffisamment dressés, on leur mettait un bridon plus fin et moins astreignant. En ce qui concerne l'assise du cavalier, Xénophon disait : " Je n'approuve pas l'assise telle que sur une chaise, mais je privilégie celle qui consiste à être debout avec les jambes écartées.
Ainsi, les cuisses ont un meilleur contact avec le cheval. De plus, un tronc redressé offre une plus grande liberté de mouvement pour manier la lance ou pour s'agripper au dos du cheval si nécessaire ". Jusqu'au 20e siècle, cette assise était celle du style western en Europe et en Amérique. A l'époque, les selles n'avaient pas de pommeau. Les tapis de selle n'étaient utilisés que par les Perses, étant donné qu'ils étaient considérés comme un luxe superflu. Xénophon disait à ce sujet : " ... ils mettent plus d'habits au cheval qu'ils n'en portent eux-mêmes, rien que pour avoir plus de confort ".
Xénophon écrivait qu'il fallait toujours garder son calme en dressant un cheval : " Si un cheval courageux ne veut pas approcher un objet, il faut le rassurer. S'il ne réagit pas, il faut le mener lentement vers l'objet en question et le toucher. Si on le force en employant des coups, il prendra peur. Un cheval qu'on traite avec brutalité, pensera que les objets dont il a peur sont responsables de son anxiété ".
On ignore quand ou comment le cheval a été introduit pour la première fois en Italie. La preuve la plus ancienne est un vase peint datant du 7e siècle avant J.-C., illustrant une armée étrusque en route avec des chevaux. Bien que les Romains adoptent la monte grecque, ils n'étaient pas de grands cavaliers. L'armée romaine se constituait presque uniquement d'une infanterie lourde dont les soldats étaient des mercenaires venant de différentes parties de l'empire.
Entre l'époque de Xénophon et Alexandre le Grand, la qualité de monture ne s'est pas améliorée. La qualité des chevaux avait, quant à elle, nettement progressé grâce au croisement du cheval de la Bactrie (une région au nord de l'Afghanistan) avec le Tarpan macédoine.
Dans l'Antiquité, on utilisait les juments principalement pour la reproduction. Les soldats montaient toujours des étalons. Bien que l'émasculation des esclaves ait été monnaie courante, on estimait que la castration d'un étalon était trop douloureuse et trop dangereuse. Durant plusieurs siècles, les Scythes des plaines au nord du Danube, n'ont pas appliqué cette règle, parce qu'ils voulaient utiliser des juments et des hongres pour faire la guerre. C'est pourquoi, ils ont castré leurs étalons puisqu'un étalon non castré devient intraitable en sentant une jument en chaleur.