LE DEFI DU MOUVEMENT

Sir Alfred Munnings

Outre les portraits et les peintures de sports équestres, le rôle du cheval dans l'art était purement symbolique dans l'ère industrielle.

C'est ainsi que l'innocence est le thème principal du cheval bleu ou du cheval rouge de Franz Marc et que le bonheur est inhérent dans les dessins illustrant des courses hippiques de Raoul Dufy.

Picasso attribue, quant à lui, un rôle différent au cheval du vingtième siècle dans son œuvre magistrale, Guernica. Cette toile représente la souffrance d'un cheval agonisant dans une ville bombardée.

C'est le pionnier du cinéma américain, Edward Muybridge qui, en utilisant des images figées, a démontré qu'en allant à l'amble et au galop, les membres du cheval étaient rassemblés et soulevés en même temps. Georges Stubbs, doyen des peintres équins, a soutenu cette thèse au 18ème siècle, ainsi que Toulouse-Lautrec qui confirmait cette hypothèse un siècle plus tard dans ses toiles "Les Jockeys " et " La Diligence de Nice ".

Le réalisme des portraits équestres de Sir Alfred Munnings et la véritable appréciation traduite par Frédéric Remington, étaient essentiellement dus aux observations de Muybridge.

Les Jockeys

LE DEFI DU MOUVEMENT

On rencontre souvent un mouvement dans l'art antique.

Les Grecs, connus pour leurs grandes aptitudes équestres et leur grand réalisme artistique, n'ont cependant pas été en mesure de figer le galop d'un cheval comme l'illustrent les frises si grandioses du Parthénon. En dépit des innombrables peintures équines de Léonard de Vinci, les artistes de la Renaissance et d'après ont continué à ignorer toute allure plus rapide que le pas lent.

Les célèbres peintures de sport anglaises du 18ème et du début du 19ème siècle, illustraient des chasseurs et des jockeys sur des chevaux au galop avec quatre membres étirés, ce qui est mécaniquement et anatomiquement impossible.