Comment peut-on savoir laquelle des jambes est boiteuse ?
En décelant la boiterie, il est conseillé de demander à un assistant de faire trotter le cheval sur un sol dur à la rêne, à la longe ou à la bride. S'il s'agit d'une boiterie antérieur, il faut que le cheval trotte en direction de celui qui l'observe. S'il est boiteux, il monte et descend la tête. Il la monte lorsque sa jambe boiteuse touche le sol. Une boiterie est plus facile à déceler sur un postérieur lorsque le cheval s'éloigne en trottant.
Dans ce cas, il faut observer son arrière-main. Celle-ci se soulève lorsque la bonne jambe touche à nouveau le sol pour réduire la contrainte sur la jambe boiteuse. Il est important d'observer les mouvements de la tête et de l'arrière-main et de les associer à l'appui.
Il ne faut pas confondre la jambe boiteuse postérieure avec la jambe diagonale antérieure. En cas de boiterie de l'antérieur, l'arrière-main ne bouge pas. Si un cheval a deux jambes boiteuses, il ne bouge pas la tête ni l'arrière-main. Ce comportement ne facilite pas le dépistage bien que dans ce cas, le cheval traîne généralement les antérieurs et effectue de petits pas avec ses postérieurs. Il n'y a pas beaucoup de différence entre la raideur et la boiterie. En dressant un cheval qui souffre de lésions dorsales ou musculaires, un problème peut généralement être détecté en observant le mouvement de sa jambe lorsqu'elle est soulevée et en analysant le caractère et la longueur de son pas.
Le mouvement des quatre membres est ensuite comparé lorsque l'animal est mené à la longe ou monté dans un manège dans les directions opposées.
Comment faut-il interpréter le mal ?
Après avoir décelé la jambe boiteuse en observant l'animal au trot, il est recommandé de procéder à un examen pour s'assurer qu'une cause bénigne n'est pas à l'origine du problème (écharde, coupure ou caillou dans le pied). Une inflammation, un gonflement et une douleur indiquent souvent la région sensible. Bien qu'une enflure ne se présente jamais au pied, on associe souvent une inflammation à un trouble des pieds.
C'est ainsi qu'en posant une main sur la pince et en la comparant avec l'autre sabot, on remarque une différence de température. Cette constatation est facile à faire en cas d'infection (pus dans le sabot ou sabot irrité à la suite du ferrage) ou de fourbure. Il est difficile d'écouter le pouls dans les artères digitales vu qu'elles coulent des deux côtés des paturons et du côté du tendon fléchisseur digital.
En cas de fourbure ou de formation de pus dans le sabot, une pulsation rapide et violente peut être constatée dans ces artères. Dans ce cas, le pied est froid et bien posé. Il faut alors examiner tout le membre affecté pour déceler une inflammation ou un gonflement quelconque. Une attention toute particulière doit être accordée aux tendons qui se trouvent à l'arrière du canon de l'antérieur. Une extension quelconque des deux tendons fléchisseurs ou des ligaments situés entre les tendons fléchisseurs et le canon doit être considérée avec prudence.
Dans un même temps, toute inflammation ou gonflement autour du boulet peut présager une arthrite dans les membres antérieurs. Les suros peuvent causer des douleurs dans les antérieurs d'un jeune cheval. Il faut être vigilant à toute inflammation ou à tout gonflement qui pourrait survenir aux postérieurs et plus particulièrement à l'articulation du jarret.