TROUBLES OCULAIRES 1

TROUBLES OCULAIRES partie 2

(Consultez toujours un vétérinaire en cas de problème de santé.)

Qu'est-ce qu'une fluxion périodique ?

La fluxion est une inflammation de l'œil, de la structure interne de l'œil et de l'iris en particulier. C'est une des causes de cécité équine les plus courantes. Bien que la véritable cause soit inconnue, on sait qu'elle résulte d'une réaction auto-immunitaire stimulée par une exposition préalable à certains processus infectieux. Aux Etats-Unis, elle est souvent associée à une infection causée par la bactérie Leptospira pomona ; par contre, la cause semble être d'une nature différente en Grande-Bretagne où cet organisme n'a pas été trouvé. Parfois, l'uvéite peut provoquer des troubles respiratoires, mais aucun cas récent n'a été signalé.

Les premiers signes se manifestent par une conjonctivite et par un larmoiement. La pupille se resserre et adhère à la cornée, ce qui l'empêche de se dilater. Ce symptôme peut être décelé en mettant le cheval dans un box sombre et en comparant la pupille affectée avec la pupille saine. Les réactions inflammatoires produisent une grande quantité de pus qui s'accumule généralement sur la partie supérieure de l'œil. Le coin inférieur de l'iris (sous la pupille) a un aspect jaunâtre qui doit être pris au sérieux et signalé au vétérinaire. Le traitement consiste à administrer des gouttes ophtalmiques pour dilater la pupille et calmer la douleur ou des gouttes et des injections à base de cortisone pour réduire l'inflammation.

Il s'agit d'une affection grave qui peut réapparaître dans l'œil affecté et qui peut atteindre l'autre œil dans une phase ultérieure. Cette inflammation altère le cristallin d'où la cataracte et peut provoquer des adhérences entre l'iris, la cornée ou le cristallin ce qui empêche la pupille de se dilater et de se contracter. Résultat ? Une cécité partielle ou totale. Plus vite cette affection sera dépistée et traitée, mieux ça vaudra. Bien qu'il soit souvent difficile de déceler les signes d'une conjonctivite en phase précoce, il est essentiel que les propriétaires de chevaux prennent conscience de la gravité de la fluxion périodique et qu'ils fassent preuve d'une extrême vigilance en faisant examiner les yeux de leurs animaux par un vétérinaire si l'affection se développe.

Faut-il nettoyer les yeux larmoyants d'un cheval ?

Les yeux des chevaux larmoient fréquemment en été, soit au pré ou lorsqu'ils sont irrités par les mouches. Il est bon d'enlever toutes les saletés qui pourraient attirer les mouches à l'aide d'un coton ou d'une éponge. A l'écurie, cette opération s'effectue à l'aide d'une éponge humide pour empêcher que le foin et la paille de la litière ne collent aux yeux de l'animal. On peut parler de signes douteux lorsqu'un des deux yeux larmoie de façon excessive, en particulier si la paupière reste fermée. L'œil peut être irrité à la suite d'une blessure ou par un objet inconnu tel qu'une brindille de foin ou une mouche. Il est rare que la caroncule lacrymale soit obturée. Un larmoiement excessif peut être un symptôme de fluxion périodique. Si le pus est épais, votre animal a contracté une conjonctivite qui doit être soignée au plus vite après consultation du vétérinaire. Un examen ophtalmologique approfondi est difficile à faire étant donné que le cheval a des yeux très sensibles. Si l'œil est fermé ou s'il existe un doute quelconque qu'il aurait pu être blessé, il est souhaitable de le faire examiner immédiatement par un vétérinaire.