TROUBLES RESPIRATOIRES
(Consultez toujours votre vétérinaire en cas de problème de santé)
Les troubles respiratoires tels que les infections, la grippe et la gourme sont très fréquents chez le cheval. Il est donc essentiel de prendre les mesures qui s'imposent pour arrêter la propagation infectieuse et soulager le refroidissement.
Comment les troubles respiratoires sont-ils causés ?
Outre la paralysie, les troubles respiratoires sont les causes de maladie équine les plus fréquentes. Bien que dans le passé la plupart des symptômes aient été établis par auscultation pulmonaire et que les causes de certaines infections virales aient été décelées grâce à la culture des sécrétions nasales, l'étude approfondie des troubles respiratoires a été limitée en raison de l'absence d'examen interne des voies aériennes. Au cours de ces dernières années, ce problème à été résolu grâce à l'usage de fibres optiques endoscopiques. Il s'agit d'un flexible renfermant des milliers de fibres optiques reliées à un faisceau lumineux particulièrement puissant. Ce dernier permet au vétérinaire d'apercevoir l'autre extrémité qui passe par le naseau avant d'arriver dans le larynx et dans les poumons. Grâce à cette technique, l'opérateur n'est pas seulement capable d'avoir un aperçu précis sur la structure interne des voies aériennes et sur leur fonctionnement, mais il peut également procéder à un frottis ou à un prélèvement tissulaire de chaque région des poumons. Cet instrument a révolutionné la science des troubles respiratoires chez le cheval.
Faut-il s'inquiéter si le cheval a les naseaux qui coulent ?
Les chevaux peuvent souffrir d'infections multiples qui sont dues à une grippe. Celle-ci se manifeste généralement par des sécrétions nasales aqueuses. Les sécrétions plus épaisses sont généralement dues à des infections virales (dont la gourme) ou à des sinus affectés. Le principal virus respiratoire équin est le Herpès Equin Type I qui se manifeste par une grippe bénigne qui s'accompagne de sécrétions nasales aqueuses, d'une fièvre légère et d'un gonflement des ganglions lymphatiques jugaux. Ce virus qui se propage très rapidement, affecte généralement les chevaux de course en entraînant une perte de condition physique. L'immunité est de courte durée et les récidives fréquentes. A ce jour, il n'existe aucun vaccin efficace qui puisse parer à cette affection. Pour ne pas prolonger la durée de guérison, il est conseillé de ne pas imposer d'efforts au cheval.
La grippe équine connaît des symptômes plus sévères. C'est ainsi qu'un cheval qui est atteint d'une grippe est généralement fiévreux et très malade. Les ganglions des mandibules supérieures sont gonflés tandis que les sécrétions nasales aqueuses s'épaississent à la suite d'une infection bactérienne secondaire. Dans ce cas, le cheval contracte une toux irrégulière qui peut s'aggraver et se prolonger durant plusieurs mois après l'apparition de l'infection virale initiale. La grippe qui est très contagieuse, peut être prévenue à l'aide d'un simple vaccin. Les animaux infectés sont généralement traités avec des antibiotiques qui aident à faire baisser la température et à prévenir une infection bactérienne secondaire. On peut également administrer des sirops antitussifs et des électuaires (remèdes à base de poudre et de miel) pour calmer la toux d'un cheval.
Qu'est-ce que la gourme ?
La gourme est une infection respiratoire causée par le streptocoque doré.
Elle se manifeste par une sécrétion nasale abondante ou 'jetage' qui s'accompagne généralement d'une toux et d'un gonflement des ganglions lymphatiques jugaux. La durée d'incubation varie entre 2 et 6 jours. La gourme est une maladie très contagieuse. Elle peut être transmise au contact direct des chevaux, par le harnachement, par le fourrage ou par les accessoires d'entretien. Si la maladie évolue, les ganglions lymphatiques se gonflent et provoquent des abcès dont le pus traverse la peau. Certains abcès peuvent également se former dans les ganglions lymphatiques situés à côté de la gorge. Bien qu'ils apparaissent très rarement au niveau de la cage thoracique, ils peuvent entraîner de sérieuses complications. Ces tumeurs très difficiles à traiter, peuvent être fatales. En dépit de l'efficacité qu'ont les antibiotiques pour faire baisser la fièvre en phase précoce, ils ne suppriment les abcès que temporairement étant donné que ces derniers peuvent s'ouvrir en fin de traitement. C'est pourquoi, les vétérinaires privilégient la fomentation à chaud pour faire disparaître les abcès jugaux.
La gourme est de plus en plus répandue. C'est pourquoi, chaque cheval qui présente des symptômes douteux (jetage, ganglions enflés et toux), doit être traité avec le plus grand soin et être mis en quarantaine.