CAS D'URGENCE

(Consultez toujours votre vétérinaire en cas de problème de santé)

Le vétérinaire n'est pas toujours en mesure d'intervenir immédiatement après un accident. Lorsque le cheval saigne, souffre d'une colique ou suffoque, le propriétaire doit lui administrer un traitement d'urgence en gardant son sang-froid.

Que faire si un cheval " se coince " contre une paroi ?

On dit qu'un cheval " s'immobilise " lorsque ses jambes sont coincées contre un mur de l'écurie et qu'il est incapable de se relever. L'animal peut se retrouver dans une telle position après s'être roulé dans une écurie trop exiguë (par exemple à la suite d'une colique). Dans ce cas, il est conseillé de l'approcher prudemment pour l'empêcher de s'ébattre et de se blesser.

Il est préférable de vous faire assister par quelqu'un qui tient la tête du cheval pendant que vous attachez ses paturons antérieurs et postérieurs qui sont immobilisés à l'aide de deux longues cordes d'attache ou de rênes. Il se peut que l'animal se relève en effectuant de petites pressions lentes. Lorsque l'animal est debout, il faut l'examiner en vue de déceler d'éventuelles blessures sur son dos ou sur ses membres.

Que faire lorsqu'un cheval saigne ?

Arrêter le saignement d'une blessure fraîche est la première chose à faire. S'il s'agit d'une petite plaie, on peut arrêter le sang à l'aide d'une gaze. Le coton hydrophile n'est pas indiqué pour ce genre de blessure puisque de petites particules pourraient s'y introduire. S'il s'agit d'hémorragies importantes, il est conseillé de faire un pansement. Si les artères sont sectionnées, le sang est rouge vif et coule à flot.

Dans ce cas, la plaie doit être recouverte d'une compresse de gaze fixée avec un ruban adhésif. La pression du pansement ne permet pas seulement d'arrêter l'hémorragie mais elle resserre également les coupures de la plaie. Vu que le mouvement stimule le saignement, il est conseillé de garder le cheval au repos à l'écurie. Si l'hémorragie s'effectue dans des régions qui ne peuvent pas être pansées (naseaux), l'application d'un bandage à glace ou un traitement au jet d'eau est le remède idéal. Un tourniquet (instrument permettant de renforcer un garrot) n'est pas recommandable pour les chevaux, il risque tout au plus d'aggraver la situation.

Que faire si un cheval est prisonnier du feu ?

Un cheval terrifié par le feu peut refuser de quitter l'écurie en cas d'incendie. Dans ce cas, il faut bander ses yeux avec un bandeau, un manteau ou une jaquette. Des vêtements en caoutchouc ou dans d'autres matières synthétiques peuvent être fixés sur le frontal ou sur la bride de façon à recouvrir le visage de l'animal, prévenir l'irritation des yeux et empêcher l'inhalation de la fumée.

Que faut-il faire si un cheval est victime d'un accident de la circulation ?

Dans une telle situation, il est important d'éviter tout mouvement tant que l'on ne connaît pas la gravité de la blessure (le vétérinaire est la meilleure personne pour faire un diagnostic). En effet, une fissure ou une fêlure peut apparaître lors du choc initial mais le mouvement peut l'aggraver et provoquer une fracture. Si le cheval est couché sur le sol et souffre de blessures graves (jambe cassée), il faut l'empêcher de se relever.

Pour ce faire, il est indispensable de tenir sa tête en se couchant à côté de son encolure ou en s'asseyant derrière sa tête. Un manteau ou un bandeau peut aider à le calmer jusqu'à l'arrivée du service de secours. Etant donné que, durant le transport, un cheval peut se fracturer une jambe ou souffrir d'autres problèmes graves tels que d'une rupture des tendons, il est essentiel de protéger le plus possible la jambe blessée en l'enroulant dans des compresses en laine de coton maintenues par du sparadrap. Le bandage doit avoir une épaisseur de 15 à 20 cm. L'introduction d'une attelle peut aider à renforcer le bandage provisoire.

Que faire si un cheval suffoque ?

La suffocation peut être due à de multiples causes et nécessite l'intervention immédiate d'un vétérinaire pour empêcher le cheval de contracter une pneumonie respiratoire. Dans ce cas, il est recommandé de lui donner 1/2 litre d'eau pour le calmer. En buvant plus, il risquerait d'ingurgiter de l'eau dans les poumons.

Que faire si un cheval souffre d'une colique ?

A l'exception des cas moins graves, la colique doit toujours être traitée en urgence. En se couchant et en se roulant sur le sol, le cheval provoque des torsions intestinales qui peuvent être fatales. Il est donc primordial d'appeler le vétérinaire de toute urgence pour qu'il fasse une injection pour calmer les douleurs. Si le cheval se roule par terre parce qu'il a des douleurs, il est conseillé de le mettre debout, de lui mettre sa bride et de le promener jusqu'à l'arrivée du vétérinaire. Dans un même temps, un assistant préparera une litière de paille épaisse dans la plus grande écurie.

Si l'animal veut se rouler par terre, il est préférable de le mettre dans le nouveau box plutôt que de risquer qu'il se blesse. S'il ne transpire plus et s'il est calmé, on peut lui mettre des couvertures pour le garder au chaud.

Que faire en attendant le vétérinaire lorsqu'un cheval est en état de choc ?

Un cheval qui est en état de choc est dépressif, glacé et peut avoir une température corporelle anormale. Il est affaibli et a un pouls rapide et des muqueuses bleuâtres (dans les gencives, les naseaux et les yeux). Le choc peut provenir d'une lésion (hémorragie interne) ou d'une affection aiguë (diarrhée, colique, fourbure ou myopathie). En attendant l'arrivée du vétérinaire, il faut mettre le cheval dans une écurie tempérée, le couvrir avec des couvertures et le protéger avec desguêtres.

Déclaré sous le numéro SIREN n° 752 069 385 00017

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